La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni appelée à démissionner en cas d’échec des pourparlers
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry se rendra ce lundi en Israël, a confirmé sa porte-parole Jenn Psaki, pour tenter de convaincre Israéliens et Palestiniens de prolonger les négociations, a indiqué sa porte-parole dimanche soir.
M. Kerry s’envole depuis Paris, où il a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov, vers Tel Aviv, a indiqué un haut responsable du Département d’Etat à CNN. Plusieurs entretiens sont prévue à Jérusalem et Ramallah dans les prochains jours, a précisé la même source.
Mme Psaki a rappelé plus tôt lundi que le secrétaire d’Etat était resté « en contact étroit avec l’émissaire américain Martin Indyk et son équipe de négociateurs sur place à Jérusalem et Ramallah au cas où il aurait besoin de retourner de Paris dans la région avant une réunion de l’OTAN » mardi.
Alors que les négociations reprises en juillet dernier peinent à avancer, le dernier point d’achoppement entre les deux parties est la libération du 4e contingent de prisonniers palestiniens, qu’Israël était censé libérer samedi soir. Cependant, ces libérations n’ont pas eu lieu pour des raisons juridiques et la partie palestinienne se refuse de prolonger les pourparlers tant que cette question n’est pas réglée.
L’agence de presse palestinienne Ma’an a ainsi indiqué qu’Israël aurait offert de libérer entre 400 et 1000 prisonniers supplémentaires, afin de convaincre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas de rester à la table des négociations après la date butoir fin avril.
« Il semble que les efforts aient porté leur fruit et il y aura une libération des prisonniers », a déclaré une source anonyme à Ma’an.
« Israël essaie désormais de nous faire payer le prix de la libération de ce quatrième groupe en exerçant le plus grand chantage possible. Mais nous ne céderons pas à ce genre de chantage », a prévenu M. Chtayeh.
Plus tôt dimanche, Benyamin Netanyahou a prévenu que le sort du processus de paix « pourrait être une question de jours. Ou bien nous résolvons le problème ou bien le processus explosera ».
« Quoi qu’il arrive, il n’y aura aucun accord tant qu’Israël ne saura pas clairement ce qu’il gagnera en échange. Et si accord il y a, il sera soumis au vote du cabinet pour approbation », a promis M. Netanyahou.
Départ de Livni en cas d’échec?
La ministre israélienne de la Justice et négociatrice en chef des négociations avec les Palestiniens Tzipi Livni, pourrait être forcée de démissionner en cas d’échec des pourparlers, rapporte le Jerusalem Post lundi, citant des responsables de la gauche israélienne.
« Si la libération du 4e contingent de prisonniers n’a pas lieu et que les négociations échouent, il n’y a plus d’intérêt à sa place dans le gouvernement », a indiqué le directeur général de l’ONG israélienne « La Paix Maintenant », Yariv Oppenheimer.
« Si le processus de paix s’effondre et qu’elle ne quitte pas la coalition, elle sera la cible d’une campagne publique, avec des manifestations », a-t-il ajouté.