L’accord frontalier entre la Belgique et les Pays-Bas envisagé comme base pour l’accord avec les Palestiniens
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou aurait demandé à son secrétaire de cabinet d’étudier les arrangements frontaliers complexes entre la Belgique et les Pays-Bas, en vertu desquels les citoyens d’un pays vivent dans des enclaves de l’autre.
Netanyahou pourrait s’inspirer de ces arrangements, sans précédents, pour permettre aux habitants des implantations juives de Cisjordanie de rester sous contrôle israélien dans un future Etat palestinien, a rapporté la chaîne de télévision israélienne, Channel 2.
Le Premier ministre a chargé Avichai Mandelblit d’effectuer des recherches sur les dispositions qui prévalent dans les zones belge et néerlandaise de Baarle-Hertog et Baarle-Nassau, inspirés d’un mélange de traités médiévaux, d’échanges de terres et d’achat de terrains.
Selon Channel 2, Netanyahou chercherait à savoir si juridiquement, ces accords seraient applicables entre Israël et l’Autorité palestinienne.
Le bureau du Premier ministre n’a cependant pas confirmé ce rapport de Channel 2 mais l’idée semble refléter la pensée du dirigeant qui a déclaré sur la même chaîne samedi dernier que le gouvernement israélien « ne forcera jamais des habitants des implantations de Cisjordanie à quitter leurs maisons, même en cas d’accord permanent avec les Palestiniens ».
« Il est clair qu’Israël ne sera pas capable d’étendre sa souveraineté sur toutes les implantations si il signe un accord permanent avec les Palestiniens », a déclaré Netanyahou à Channel 2.
Mais il a insisté sur le fait « qu’il n’y aurait pas d’évacuations pour autant » car il ne tolérerait pas une répétition de « l’évacuation forcée de 2005 à Gaza » (ordonnée par l’ancien Premier ministre Ariel Sharon contre qui il s’opposait à l’époque, ndlr).
Interrogé par la chaîne sur comment il comptait parvenir à un accord avec les Palestiniens dans ces conditions, le Premier ministre a répondu qu’il ignorait pour le moment où se situeraient les frontières d’une solution à deux Etats mais qu’il n’abandonnerait personne.
« Bien sûr, certaines implantations ne feront pas partie de l’accord, tout le monde le comprend », a déclaré Netanyahou.
« Mais, je veillerai à ce que ce nombre (d’implantations, ndlr) soit aussi limité que possible, et nous y arriverons », a-t-il tenu à réaffirmer.
« Aucun Israélien ne sera abandonné », a conclu le Premier ministre.