Un site web a été lancé par des proches de
Cornelius Gurlitt pour informer sur la collection d’art retrouvée au domicile
de cet octogénaire allemand, suspecté de posséder des oeuvres volées à des
Juifs sous le nazisme, a-t-on appris lundi.
Avec le lancement de cette page www.gurlitt.info, les avocats et le
porte-parole de Cornelius Gurlitt, fils d’un marchand d’art au passé trouble
sous le Troisième Reich, veulent « mettre en avant (leur) volonté de dialogue
avec le public mais aussi avec les éventuels ayants droit », ont-ils affirmé
dans un communiqué.
Le site internet (en allemand et en anglais), visiblement destiné à
défendre l’octogénaire face aux accusations sur l’origine douteuse de ses
oeuvres, détaille sa version de l’affaire à travers notamment des
questions-réponses.
Cornelius Gurlitt était apparu sur le devant de la scène en novembre quand
la presse allemande avait annoncé la découverte au printemps 2012 de plus de
1.400 oeuvres de maîtres tels que Chagall ou Matisse, dans son appartement de
Munich (sud).
Plus de 60 oeuvres d’art, dont des Monet, Renoir, Picasso, ont également
été retrouvées récemment dans la propriété autrichienne du vieillard.
Parmi les quelque 1.400 oeuvres se trouvent des dessins, gravures et
peintures dont la majeure partie pourrait avoir été soit volée ou extorquée à
des familles juives, soit saisie dans les musées comme faisant partie de ce
que les nazis classaient dans la catégorie « Art dégénéré ».
bur-yap/aro/bir