Des milliers de salariés de l’hôpital israélien Hadassah à Jérusalem se sont joints lundi à une grève illimitée pour
protester contre des diminutions de salaires, entraînant une interruption de
tous les soins non urgents.
Ce célèbre établissement privé, qui soigne près d’un million de patients
chaque année, répartis entre deux sites, à Ein Kerem et sur le mont Scopus, a
accumulé une dette faramineuse de 1,3 milliard de shekels (270 millions
d’euros), a indiqué le directeur de l’hôpital Avigdor Kaplan devant une
commission parlementaire lundi.
La semaine dernière, les 850 médecins de l’établissement, qui n’ont reçu
que la moitié de leur salaire de janvier, s’étaient mis en grève. Dimanche,
tous les hôpitaux israéliens avaient observé en solidarité un arrêt de travail
de deux heures.
La grève s’est étendue lundi à l’ensemble du personnel, soit quelque 6.000
personnes, selon des sources syndicales.
Près d’un millier de grévistes manifestaient lundi devant le Parlement
pendant la réunion de la commission, a-t-on ajouté.
Selon le quotidien économique Globes, le déficit de l’établissement a été
creusé par d’importantes réductions accordées aux institutions de santé
israéliennes, à la construction d’une tour sur le site d’Ein Kerem, et à la
générosité des salaires accordés aux médecins pour des consultations privées.
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