Paris a condamné le tir de missile annoncé par l’Iran, qui intervient alors que les relations entre l’Iran et les États-Unis sont de plus en plus tendues.
La France est extrêmement préoccupée par le tir de missile balistique annoncé par l’Iran », selon un communiqué du Quai d’Orsay publié samedi 23 septembre au soir. Ce même jour, l’Iran a annoncé avoir testé « avec succès » un nouveau missile d’une portée de 2.000 km. La télévision d’État iranienne a diffusé des images du lancement du missile Khoramshahr, et d’autres prises depuis l’intérieur de l’appareil.
Paris condamne ce tir « qui est non-conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies« , lit-on dans la déclaration de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « La France demande à l’Iran de cesser toute activité déstabilisante dans la région et de respecter toutes les dispositions de la résolution 2231, y compris l’appel à ne pas procéder à ce type d’activités balistiques », selon le communiqué. La date du test n’a pas été communiquée.
Escalade des tensions
L’annonce de ce tir intervient dans un climat très tendu entre l’Iran et les États-Unis : Donald Trump menace de sortir son pays de l’accord sur le nucléaire que Washington a signé en 2015 avec Téhéran conjointement avec l’Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie. Cet accord n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran mais la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui l’a entériné, demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires. Les responsables iraniens affirment que leur pays n’a pas de programme pour fabriquer des armes nucléaires.