Les deux premiers chasseurs bombardiers furtifs F-35 livrés par les Etats-Unis à Israël se sont posés lundi soir sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud du pays. « Quiconque possèdera cet avion disposera de l’aviation la plus moderne du monde », selon Lockheed.
Les deux appareils ont touché le sol après la tombée de la nuit avec près de six heures de retard, dû à un manque de visibilité en Italie d’où ils décollaient.
Israël doit recevoir dans les prochaines années 50 exemplaires au total de cet avion. Le F-35 permettra à l’Etat hébreu de maintenir son avantage technologique militaire dans une région où il compte de nombreux ennemis, à commencer par l’Iran.
Avant l’arrivée des deux exemplaires du F-35, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé qu’Israël est « le meilleur allié et le plus fiable » des Etats-Unis.
« Les États-Unis continueront à défendre Israël comme ils l’ont fait depuis le début« , a répondu Ashton Carter, le secrétaire américian à la Défense.
Sur la base aérienne de Nevatim, Jeff Babione, directeur du programme F-35 chez Lockheed Martin, a par ailleurs répondu à distance à M. Trump, qui a évoqué « son coût sont hors de contrôle », en invoquant la « technologie incroyable » de l’appareil et les centaines de millions de dollars investis par le groupe de défense américain et ses partenaires industriels pour réduire le coût de construction et de maintenance.
Israël paie ses premiers avions 110 millions de dollars pièce mais Lockheed escompte réduire le prix de l’avion à 85 millions de dollars en 2019 ou 2020.
« Quiconque possèdera cet avion disposera de l’aviation la plus moderne du monde« , a-t-il insisté.
Pour les défenseurs de l’avion, comme le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, « le F-35 constitue un élément supplémentaire nous permettant de maintenir notre supériorité aérienne dans la région ».
Le F-35 est présenté par Israël comme l’une des réponses à la menace iranienne. Les F-35 sont réputés capables de passer inaperçus des missiles S-300 livrés à l’Iran par la Russie.
L’arrivée des deux premiers exemplaires est aussi censée refléter la vigueur de la relation stratégique entre Israël et les Etats-Unis.
L’Etat hébreu sera le premier pays, en dehors des Etats-Unis, à opérer un escadron entièrement constitué de F-35.
Leur achat va être financé grâce à l’aide militaire américaine qui va atteindre, aux termes d’un accord conclu en septembre, 38 milliards de dollars (36 milliards d’euros) pour la période 2019-2028.