Artan H. devrait être plus rapidement fixé sur son sort que les autres complices présumés de Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Il est l’un des cinq suspects mis en examen et écroués dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de Nice, jeudi 14 juillet, qui a fait 84 morts et 331 blessés.
Artan H., un Albanais soupçonné d’avoir aidé le tueur à obtenir son pistolet, était déjà sous le coup d’une expulsion, restée lettre morte. Une main courante de la police municipale de Nice révèle que l’homme de 38 ans avait été contrôlé le 2 mai dernier pour une banale infraction de la route. Son véhicule en panne de batterie avait été retrouvé stationné vitres ouvertes.
Fiche de reconduction à la frontière
L’homme avait été présenté à la caserne de police sans documents d’identité valables. La main courante rédigée par les forces de l’ordre montre qu’ils avaient découvert qu’Artan H. faisait l’objet d’une fiche de reconduction à la frontière. Malgré cette « infraction sur la législation sur les étrangers », il avait été laissé libre et avait pu récupérer son véhicule, indique le document policier.
L’arme qui aurait été fourni par l’Albanais à Mohamed Lahouaiej Boulhel, l’auteur de l’attentat du 14 juillet, a servi à tirer à plusieurs reprises sur des policiers, selon l’enquête en cours.