Attentats de Bruxelles : Abrini voulait déclencher sa bombe
Contrairement à ce qu’il prétendait, Mohamed Abrini, l’homme au chapeau de l’aéroport de Zaventem (Belgique), n’a pas volontairement renoncé à faire exploser sa bombe le 22 mars.
Un mois après les attentats de Bruxelles, qui ont fait 32 morts et des centaines de blessés à l’aéroport international de Zaventeem et dans la station de métro Maelbeek, la Dernière Heure révèle que Mohamed Abrinidevait se faire exploser dans l’aérogare.
A 7h57, la première bombe explose. Mohamed Abrini est projeté à quelques mètres de son chariot. Paniqués, des centaines de personnes se mettent à courir en direction des sorties. Abrini se trouve piégé par le mouvement de foule, qui l’empêche de progresser jusqu’à son chariot. «Il se dirige alors vers la sortie de l’aéroport, par défaut, et non par abandon de son projet », affirme la DH.Lors de l’une de ses premières auditions après son arrestation à Anderlecht, le 8 avril dernier, l’ami d’enfance de Salah Abdeslam, qui l’a accompagné à plusieurs reprises lors de la préparation des attentats de Paris, avait fait plusieurs déclarations. Il disait avoir été forcé par les frères el-Bakraoui à monter dans le taxi, déclaration douteuse au regard du témoignage du chauffeur qui les avait transportés et qui faisait état d’un Abrini détendu et bavard, à la différence de ses deux comparses muets. Il avait aussi soutenu avoir décidé « à la dernière minute » de ne pas faire exploser son sac. « Je ne ferais pas de mal à une mouche », avançait-il alors. La vidéosurveillance semble contredire cette version.
Mohamed Abrini, surnommé « Brioche », est inculpé d’assassinats terroristes et de participation aux activités d’un groupe terroriste dans le cadre des attentats de Bruxelles et des attentats de Paris.