PROCHE-ORIENT – Le ministre des Affaires étrangères a défendu, vendredi sur Europe 1, la tenue d’une réunion internationale à Paris, fin mai, pour tenter de relancer le processus de paix entre Israël et Palestine.
INTERVIEW -Vingt pays seront présents, mais pas les deux principaux concernés. La France organisera, le 30 mai prochain, une réunion ministérielle internationale pour tenter de relancer le processus de paix entre Israël et la Palestine. « Nous assistons à la désespérance et cette désespérance conduit à la violence », a justifié Jean-Marc Ayrault vendredi, au micro d’Europe 1. Le ministre des Affaires étrangères français a confié « craindre le pire » si cette réunion n’aboutissait pas. « Nous sommes sur une ligne de crête, avec des risques d’échec, mais moi je ne me résigne pas à l’échec », a t-il ajouté.
Élargir le cercle des pays invités. Cette réunion doit, selon le ministre, permettre de donner des « perspectives de paix, en réhabilitant l’idée que la solution, c’est bien deux États, Israël et Palestine, vivant côte à côte et en paix ». Pour maximiser les chances de voir ce projet aboutir, Paris a décidé d’élargir le cercle des pays invités. Outre les Etats historiquement impliqués dans la recherche d’un processus de paix, comme les Etats-Unis, des pays Arabes seront présents. « Le monde entier veut la paix entre Israël et la Palestine. Il faut qu’on unisse nos efforts », a expliqué Jean-Marc Ayrault.
La Palestine « salue » l’initiative. L’absence d’Israël et de la Palestine peut-elle compromettre cette initiative ? Pour le ministre des Affaires étrangères, c’est une contrainte dont il faut s’accommoder. « Pour l’instant, entre eux, il n’y a pas de dialogue. » En cas de succès, cette réunion doit permettre de préparer un sommet international au deuxième semestre 2016. Le ministre palestinien des Affaires étrangères a d’ores et déjà « salué » l’annonce de la tenue de cette réunion.