Il était présenté comme un projet révolutionnaire de 36 commerces et restaurants branchés et écolos qui devaient ouvrir en 2015 autour de la rue du Vertbois (IIIe), à deux pas de République. Non seulement le projet de quartier gastronomique de la « Jeune Rue » a viré au fiasco, mais son instigateur, le controversé Cédric Naudon, dort maintenant en prison.
Celui qui affirmait avoir fait fortune dans l’immobilier a été mis en examen pour escroqueries et tentatives d’escroqueries, abus de confiance et abus de biens sociaux, banqueroute par détournement d’actifs, et placé en détention provisoire, selon l’AFP, confirmant une information de L’Obs.
Sur les 36 commerces promis, seuls deux ont finalement vu le jour. En février 2015, une dizaine de sociétés, dont plusieurs gérées par Cédric Naudon lui-même, avaient été placées en redressement judiciaire ou en liquidation. L’homme d’affaires est notamment soupçonné d’avoir « utilisé à des fins personnelles une partie des fonds prêtés par les banques, de ne pas avoir payé les salariés, les fournisseurs et de ne pas avoir acquitté le rachat des fonds de commerce », selon une source proche de l’enquête.
Un collectif d’une vingtaine d’anciens salariés avait dénoncé en 2015 « un système de financement et de gestion d’une totale opacité ». « Cette gestion catastrophique, mêlée à la soif démesurée de reconnaissance de son dirigeant, a finalement mené La Jeune Rue dans l’impasse », avaient-ils fustigé.