Edito de Alain SAYADA « La loi du Talion »

Pas un jour. Il ne se passe pas un jour, en Israël, sans que les ennemis du pays et du

peuple juif, s’infiltrent au cœur des foules pour semer la mort. Femme enceinte, mère de

famille, étudiant étranger, enfant, religieux ou laïc… Aucun habitant d’Israël, aucun

visiteur n’échappe à leur haine. Rocket, arme blanche, voiture-bélier, ils savent être

créatifs lorsqu’il s’agit de faire couler le sang. En première ligne, au contact direct de

ceux qui veulent notre perte, il y a nos soldats. Souvent, ces jeunes courageux, hommes

ou femmes, sont à peine sortis de l’enfance. Toujours, ils font preuve d’un courage et

d’un sens du devoir inouïs lorsqu’il s’agit d’empêcher un terroriste de pénétrer sur le

territoire israélien pour y commettre un crime. Et à chaque fois, ils se doivent, pour

empêcher les terroristes de s’en prendre à la population civile, de répondre à la violence

par la violence. Ils sont évidemment eux aussi pris pour cible. Et parfois l’affaire prend

une tournure inattendue. C’est ce qui s’est produit, dans les rues de Hébron, la semaine

dernière. Une vidéo a mis le feu aux poudres : on y voit un soldat israélien abattre

froidement un terroriste palestinien qui avait perpétré une attaque contre un autre

soldat protégeant la communauté juive de la ville. D’abord publiée sur les réseaux

palestiniens, la vidéo a provoqué un fort émoi dans tout le pays lorsqu’elle a circulé. La

réaction de l’armée n’a pas tardé : mis au arrêt, le soldat devra répondre de son acte et

toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cette scène de violence. Et au

milieu du chaos et des avis qui fusent sur le sujet avant même que les faits soient

clairement établis par une enquête militaire, je m’interroge. Comment se fait-il que

B’Tselem, association à la solde des mouvement islamistes et notamment du Hamas, si

vous voulez mon avis, soit toujours présente lorsqu’une action terroriste est en cours ?

Comment se fait-il que ces prétendus défenseurs des Droits de l’Homme n’aient à cœur

de défendre que les droits des terroristes et des Palestiniens ? Jamais ceux des civils ou

des soldats israéliens lorsqu’ils sont pris pour cibles ? Ah oui, bien sûr, les Palestiniens

sont en guerre, ils combattent pour la Liberté et l’indépendance de leur Peuple. En

guerre ? C’est donc une guerre ? Mais uniquement dans un seul sens si j’ai bien compris.

Lorsque les Palestiniens attaquent des civils ou des soldats, c’est une guerre, lorsqu’un

acte de guerre cause la mort d’un Palestinien, c’est une violation des Droits de l’Homme,

il faut une enquête internationale et la famille du terroriste nous demande des comptes !

Décidément, les défenseurs des Palestiniens qu’ils soient Français, Israéliens ou autres

ont toujours un point en commun : cette capacité à s’aveugler eux-mêmes et à toujours

attendre des autres ce qu’ils n’envisagent jamais de demander aux Palestiniens. Comme

un peu de droiture, un soupçon en moins de corruption et un respect éventuel des règles

internationales ou des principes démocratiques par exemple. Voilà pour leur

aveuglement. Venons-en enfin à leur clairvoyance. Voire leurs pouvoirs médiumniques.

Oui, je le pense, j’en suis même certains, ces associatifs sont forcément doués de

pouvoirs occultes et de talents surhumains. Comment sinon, feraient-ils pour être sur les

lieux, systématiquement lorsqu’un acte de violence va se produire, afin de défendre de

toutes leurs forces les auteurs des crimes en question, au mépris des droits des

victimes ? A moins que… A moins qu’ils ne soient prévenus, qu’ils sachent parfaitement

lorsqu’un complot ou un attentat se prépare et où, qu’ils le laissent se produire, voire

l’encouragent… Mais non, je divague. Des Israéliens ne feraient jamais cela, pas contre

leur propre pays, leurs propres frères, leurs propres familles ? Parce que soyons clairs,

cela s’appelle de la collaboration avec l’ennemi, de la trahison pure qui mériterait d’être

jugée par des tribunaux d’exception, pour que ces lâches puissent répondre de leurs

faits de collaboration…

Elor Azria est né à Nice, dans le sud de la France. Ce jeune militaire a, pour sa défense,

expliqué qu’il pensait que le terroriste était armé d’une ceinture d’explosifs et aurait

voulu l’empêcher de mettre son projet d’attentat à exécution. Ce n’était apparemment

pas le cas. Le jeune soldat risque donc des poursuites judiciaires et de la prison ferme. Je

pense moi que ce jeune a pris des risques et une décision subite pour défendre le peuple

juif. Je pense qu’on ne peut pas demander à un jeune dans les conditions de stress, de

fatigue, et de tensions qui sont celles qu’affrontent les soldats en Israël, de ne jamais

commettre d’erreurs. Je pense aussi que je préfère un hayalim en vie et un terroriste

abattu, plutôt que l’inverse. Et j’estime que, parce que c’est tout le peuple juif qu’il a

voulu défendre en scellant son sort en quelques secondes, le soldat Azria doit pouvoir

compter sur le soutien plein et entier de tout le peuple juif pour sa défense.

Nous avons, à mon sens, le devoir de signer la pétition de défense de ce jeune, afin

qu’aucune poursuite ne soit engagée contre lui. Montrons-lui que tout le peuple juif est

derrière lui, puisque c’est pour nous qu’il a pris des risques. Quant à ceux qui jugeraient

qu’il a commis une faute, une faute grave et qu’il doit en assumer les conséquences, je

voudrais juste leur demander de marcher dans les bottes de ce jeune homme le temps

d’une journée. Les soldats qui sont sur le front n’ont pas le droit d’avoir une minute de

repos. Alors que la France et la Belgique viennent tout juste de se mettre à l’heure du

terrorisme, de prendre des dispositions sécuritaires sur l’ensemble du territoire, des

signes de fatigue, des rumeurs d’excès de stress remontent aux oreilles des Ministères.

L’armée, nos militaires, n’en peuvent plus et on les comprend. Cela fait un an qu’ils sont

pleinement sur le pont, 24 heures sur 24. En Israël, en revanche, cela fait 68 ans ! Et je ne

crois pas avoir entendu dire que l’armée israélienne se plaignait d’une quelconque

fatigue ! Harcelés, insultés, blessés, menacés, nos hayalim n’ont qu’un seul leitmotiv, un

seul mot d’ordre : protéger le peuple et la terre d’Israël. Parfois, ils commettent des

erreurs. Des erreurs qui peut-être n’en sont pas. Car si Israël et son armée Tsahal

n’étaient pas si éthiques, peut-être nos ennemis nous craindraient-ils plus. Dans la

guerre contre le terrorisme, ceux qui sèment la mort et la dévastation doivent savoir que

nous serons sans pitié, que nous les combattrons coûte que coûte. Œil pour œil, dent

pour dent. Cela s’appelle la Loi du Talion. N’est-ce pas d’ailleurs le message que l’Europe

tente de populariser à présent ? Pourquoi Israël devrait-il se montrer plus clément ? Je le

dis et le répète je préfère un Hayalim et des civils bien vivants plutôt qu’un terroriste

épargné parce que nous aurions eu de la pitié.

Golda Meir disait : « Nous préfèrons vos condamnations à vos condoléances. » Des

décennis plus tard, la phrase, ô combien célèbre, est toujours et tristement d’actualité.

Mobilisons-nous tous, pour soutenir le soldat AZRIA qui a pris l’initiative d’abattre un

terroriste ayant, quelques minutes plus tôt, commis un attentat. Le terroriste n’avait pas

de bombe sur lui. Il aurait pu en avoir une. Le reste, je vous laisse l’imaginer…

Am Israel Hai

Alain Sayada