La ministre du Droit des femmes, Laurence Rossignol, a fustigé mercredi les marques vendant des vêtements islamiques estimant qu’elles étaient « irresponsables » et faisaient « d’un certain point de vue la promotion de l’enfermement du corps des femmes ».
« On ne peut pas admettre que c’est banal, que c’est anodin que de grandes marques investissent ce marché », a répondu la ministre sur RMC à propos du développement par plusieurs enseignes de vêtements adaptés aux traditions musulmanes comme le « burkini » (maillot de bain intégral) ou le hijab (foulard islamique).
« C’est irresponsable de la part de ces marques », a-t-elle insisté.
« Lorsque des marques investissent ce marché (…) parce qu’il est lucratif, un marché pour les pays d’Europe, pas un marché pour les pays du Golfe (…), ils se mettent en retrait de leur responsabilité sociale, et d’un certain point de vue font la promotion de l’enfermement du corps des femmes », a-t-elle déclaré.
« Ce qui m’a frappée ce sont les arguments, les justifications que donnent ces marques qui expliquent que c’est juste des vêtements, mais qu’ils ne font la promotion d’aucun mode de vie. Comme s’il y avait une dissociation entre les vêtements et les modes de vie », a-t-elle ajouté.
« Bien entendu nous observons que c’est accompagné (ces tenues NDLR) dans de nombreux quartiers de phénomènes sur la voie publique (…). Par exemple on voit de moins en moins de femmes dehors, dans la rue, dans les cafés. On voit de moins en moins de femmes vivre de manière libre dans leur quartier », a estimé la ministre.
Israël Actualités avec AFP.
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