Cette semaine encore les terroristes islamiques ont frappé. Après Paris, c’est à Bruxelles qu’ils ont
semé la mort. Avec un sang-froid terrifiant, ils ont activé leurs ceintures explosives et provoqué des
centaines de victimes. Le choc fut encore une fois immense et partout la même question :
comment a-t-on pu laisser ces cellules terroristes grandir au sein même de nos cités et de nos
villes.
La majorité de ces assassins ne viennent pas de l’étranger, ils ont grandi chez nous, ils ont été
approchés, travaillés, manipulés et radicalisés à quelques mètres de nous ! Il a fallu ces drames
pour qu’enfin les bonnes questions soient évoquées. En quelques jours, les services de
renseignements ont compris qu’il était vital de coopérer, qu’il fallait échanger. Des perquisitions ont
été organisées et des terroristes prêts à l’action ont été arrêtés.
Combien sont-ils prêts à agir ? L’État de droit a trop longtemps baissé les bras. Les zones de non-
droit se sont multipliées dans certaines de nos banlieues. La loi du silence a été imposée et
malheureusement le clientélisme politique a souvent contribué à cet aveuglement. Nous
entendons beaucoup parler de Molenbeek et de ses réseaux, mais nous savons tous que chez
nous en France se sont développés des réseaux de la haine. Aujourd’hui, après ces attaques
sauvages,nous savons que d’autres sont à craindre. Ce que nous sommes en droit d’exiger, c’est
que tout soit fait pour les éviter. Tout veut dire aussi la tolérance zéro contre tous les appels à la
haine. Nous n’avons de cesse de répéter qu’il n’y a pas de différence entre les assassins de
Daech, d’Al Qaïda et ceux du Hamas. Ils sont tous alimentés par la même idéologie, ils tuent au
nom du djihad et veulent imposer partout le chaos.
Comment accepter que personne ne réagisse lorsqu’à Bruxelles ou à Paris, sur les lieux mêmes
de commémoration des attentats, certains se permettre de retirer et de souiller le drapeau Israélien
posé, en solidarité avec les victimes, à côté de ceux de toutes les nations. Comment accepter que
place de la République, sur le lieu devenu le symbole du souvenir des victimes des tueries de
novembre, les inscriptions anti sionistes soient déposés ? Comment peut-on croire en ceux et
celles qui laissent faire et qui ne font rien refusant de voir dans ces actes des appels à la
destruction d’un peuple, d’une nation. Comment laissent-ils ces appels au Jihad et à la haine du
juif ? A chaque attentat, nous sommes meurtris par l’horreur et pleurons les victimes de toutes
confessions. A chaque fois, nous espérons et attendons ce sursaut salutaire, seul rempart contre
la barbarie. Mais à chaque fois, les antisionistes antisémites viennent nous rappeler qu’ils ne nous
considèrent pas comme les autres et que bien que nous soyons toujours Paris, Tunis, Bamako,
Bruxelles, Charlie ou policiers, eux, ne seront jamais ni juif ni Israël.
Gil TAIEB