Monsieur Urvoas,
Vous avez pris vos fonctions depuis peu, et il semble que nous ayons déjà des choses à
vous reprocher. Par nous, j’entends nous juifs de France, nous amis d’Israël, nous
citoyens français lassés par l’aveuglement des politiques français, champions du deux
poids deux mesures. La semaine dernière, dans ce même édito, je me félicitais de la
décision des juges de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation, la plus haute
instance judiciaire de France, qui, par deux arrêts datés du 20 octobre 2015 portant les
numéros 14-80.200 et 14-80.021, avaient pris position, du point de vue de la loi, contre
l’appel au boycott de l’Etat d’Israël.
Les hauts magistrats français ont rappelé que l’appel au boycott est ILLEGAL en France.
De fait, il n’est qu’un appel à la discrimination et à la haine, déguisé en posture
humanitaire. Mais pour vous, ministre de la Justice, il semblerait que la loi n’est qu’une
sorte de disposition superflue, que vous n’avez pas peur de balayer d’un revers de main.
Un comble si vous me permettez ce jugement de valeur.
Oui, vous, remplaçant de Christiane Taubira au poste de Garde des Sceaux, vous occultez
ces deux arrêtés… Ou plutôt vous occultiez, il y a quelques mois. Alors Président de la
commission des lois à l’Assemblée Nationale, vous avez adressé, à ladite Christiane
Taubira, alors encore en poste, le 20 Novembre 2015, une lettre lui signifiant que les
militants du BDS étaient en fait, des combattants de la liberté à Gaza, et que les actions
menées par ces militants visaient à sanctionner l’Etat hébreu pour son non-respect du
droit international concernant les « territoires occupés ». Vous entendez par là, entre
autres, la Judée –Samarie. Une terre qui, je vous le rappelle, appartenait au peuple juif
bien avant les revendications d’un peuple palestinien créé de toutes pièces par le
concert des nations arabes :
« Le statut de la « Cisjordanie » et de la Bande de Gaza n’est défini par aucun traité
établissant des frontières et une souveraineté. Les « frontières de 1967″ n’ont jamais
existé, ce n’était que les lignes d’armistice de 1948. Les seules frontières reconnues ont
été modifiées en 1967 par l’Égypte qui a abandonné Gaza et par la Jordanie qui a
abandonné la Cisjordanie. Ces territoires sont juridiquement des territoires disputés.
Israël ne pratique donc aucune occupation sur des terres souveraines étrangères. Les
revendications israéliennes sur ces terres sont, au minimum, tout aussi légitimes que les
revendications palestiniennes », nous expliquent « Ces goys qui défendent Israël ». Merci
à eux pour cette petite leçon de géopolitique que je vous invite à lire, puisque
manifestement, vous ne la connaissez pas.
Des combattants pour la liberté, dites-vous… Quelle liberté ? Celle de se voir spolier
toute aide internationale et humanitaire au profit d’élites corrompues et millionnaires,
qui utilisent ces fonds pour acheter des armes et construire des tunnels afin d’attaquer
les Israéliens sur leur sol ? Celle de lancer des milliers de rockets sur Israël ? Celle de
voir leurs enfants et leurs adolescents bourrés de messages de haine, endoctrinés dès
leur plus jeune âge, au point de planter des couteaux dans le cœur et le corps de mères
de famille ou de femmes enceintes ? Celle de voir des adolescents gays maltraités,
humiliés voire lynchés, des petites filles mariées de force ? Celle d’être assassiné, torturé
ou emprisonné s’ils osent s’élever contre le Hamas et la dictature qu’il fait régner à
Gaza ? Ah elle est belle la définition de la liberté selon le pouvoir palestinien, monsieur
Urvoas, et vous faites bien de soutenir de tels « combattants » !
Quant à votre définition du bien et du mal, ça aussi, monsieur, permettez-moi, compte
tenu de la fonction que vous occupez, de m’en inquiéter. Si j’ai bien compris, un islamiste
radical mérite, lorsqu’il agit sur le sol français, la prison, l’opprobre voire la déchéance
de nationalité. En revanche, s’il assassine au couteau des femmes et mutile des bébés sur
le sol israélien, alors il mérite le soutien et la gloire, car « c’est un combattant de la
liberté » ?
Allons, monsieur Urvoas, un peu de sérieux : ceux qui oppriment les Palestiniens ne sont
autres que les mouvement islamistes Radicaux, qui ne pensent qu’à détruire Israël… Ces
mêmes mouvements islamistes qui sèment la désolation en Syrie, en Irak, en Libye, avec
les mêmes revendications : Daesch, le Hezbollah, le Hamas, qui d’ailleurs reconnaît des
liens avec le califat syrien. Leur objectif est le même, combattre les mécréants, qu’ils
soient juifs ou chrétiens, convertir le monde à leur idéologie, en passant par « la guerre
sainte », le djihad.
Ne pensez pas une seconde que vous serez épargné en vous mettant de leur coté. Ils ne
connaissent ni la reconnaissance, ni la clémence. Comme n’importe qui, s’ils parviennent
à leurs fins, vous finirez sur le bûcher, à moins qu’ils ne vous décapitent, comme cette
enfant de 4 ans, en Russie, assassinée par sa nounou qui après avoir brûlé le corps de la
petite, a promené son macabre trophée, la tête, en hurlant Allahou Akbar, dans les rues
de Moscou…
Pour en revenir au boycott, Monsieur Jean Jacques URVOAS, devant un tel aveuglement,
permettez-moi également de douter de votre impartialité sur ce sujet. Je vous trouve
même incompétent pour cette responsabilité. Et si vous aviez pris la peine, de connaître
de votre sujet avant de vous exprimer, vous sauriez à quel point l’économie
palestinienne a tout à gagner en faisant d’Israël son allié.
A bon entendeur, Monsieur le Ministre, je ne vous salue pas, malgré tout le respect que
j’ai pour la fonction que vous occupez.
Am Israel Hai
Alain Sayada
Monsieur Alain SAYADA,
merci pour ce courrier, c’est parfait, il n’y a rien à rajouter, sauf peut étre pour dire que nous attendons tous maintenant la démission de ce minable.