JERUSALEM, 08 déc 2013 (AFP) – Le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a décidé de renoncer à sa participation aux funérailles de Nelson
Mandela à cause du coût du voyage en Afrique du Sud, rapportent les médias
israéliens tard dimanche soir.
M. Netanyahu avait notifié les autorités sud-africaines de sa présence mais
il a annulé sa visite à la dernière minute en raison des frais à engager, sept
millions de shekels au bas mot, soit 1,45 M EUR, pour son transport et sa
sécurité sur place, précisent la radio publique et le quotidien Haaretz.
Les frais de fret d’un avion privé de la compagnie nationale El Al
représentaient à eux seuls 2,8 millions de shekels (environ 600.000 EUR),
selon le Haaretz. Le transport du matériel et du personnel de sécurité à bord
d’un appareil de l’armée de l’air aurait coûté la bagatelle de 3,2 millions de
shekels supplémentaires (666.000 EUR), sans compter les autres dépenses.
Le Premier ministre israélien a récemment été sous le feu des critiques des
médias qui ont révélé que les contribuables avaient versé près de 700.000
euros pour financer l’an dernier l’entretien de ses trois résidences.
Les médias ont notamment relevé une note d’eau de 17.000 euros pour la
villa personnelle équipée d’une piscine de M. Netanyahu à Césarée, dans le
nord du pays, où le Premier ministre passe une partie de ses week-ends.
Plus de 50 chefs d’Etat ou de gouvernement, dont le président américain
Barack Obama, ont confirmé qu’ils se rendraient en Afrique du Sud pour les
funérailles de Nelson Mandela, selon le ministère sud-africain des Affaires
étrangères.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu’il
assisterait mardi à Johannesburg aux cérémonies à la mémoire de Mandela, héros
de la lutte anti-apartheid et compagnon de route de la cause palestinienne.
Les dirigeants israéliens, en particulier M. Netanyahu, ont rendu un
hommage chaleureux au premier président noir de l’Afrique du Sud après sa
mort.
Mais certains commentateurs n’ont pas manqué de rappeler qu’Israël avait
entretenu des relations très étroites avec le régime de l’apartheid, au point
de pousser les Etats-Unis à menacer de remettre en cause leur généreuse aide
militaire annuelle à l’Etat hébreu sous le gouvernement de droite de Yitzhak
Shamir (1986-1992) en raison de ses liens de défense avec les autorités
blanches de Prétoria.
Après sa libération de prison, Nelson Mandela lui-même avait fait
comprendre aux Israéliens, compromis avec le régime ségrégationniste, que la
nouvelle Afrique du Sud souhaitait qu’ils accordent aux Palestiniens « leur
droit à la liberté », a raconté dimanche Alon Liel, qui devint ambassadeur
d’Israël en Afrique du Sud en 1992, dans le quotidien Yediot Aharonot.
agr-scw/jr
Netanyahu a décidé de renoncer à sa participation aux funérailles de Nelson
Mandela à cause du coût du voyage en Afrique du Sud, rapportent les médias
israéliens tard dimanche soir.
M. Netanyahu avait notifié les autorités sud-africaines de sa présence mais
il a annulé sa visite à la dernière minute en raison des frais à engager, sept
millions de shekels au bas mot, soit 1,45 M EUR, pour son transport et sa
sécurité sur place, précisent la radio publique et le quotidien Haaretz.
Les frais de fret d’un avion privé de la compagnie nationale El Al
représentaient à eux seuls 2,8 millions de shekels (environ 600.000 EUR),
selon le Haaretz. Le transport du matériel et du personnel de sécurité à bord
d’un appareil de l’armée de l’air aurait coûté la bagatelle de 3,2 millions de
shekels supplémentaires (666.000 EUR), sans compter les autres dépenses.
Le Premier ministre israélien a récemment été sous le feu des critiques des
médias qui ont révélé que les contribuables avaient versé près de 700.000
euros pour financer l’an dernier l’entretien de ses trois résidences.
Les médias ont notamment relevé une note d’eau de 17.000 euros pour la
villa personnelle équipée d’une piscine de M. Netanyahu à Césarée, dans le
nord du pays, où le Premier ministre passe une partie de ses week-ends.
Plus de 50 chefs d’Etat ou de gouvernement, dont le président américain
Barack Obama, ont confirmé qu’ils se rendraient en Afrique du Sud pour les
funérailles de Nelson Mandela, selon le ministère sud-africain des Affaires
étrangères.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu’il
assisterait mardi à Johannesburg aux cérémonies à la mémoire de Mandela, héros
de la lutte anti-apartheid et compagnon de route de la cause palestinienne.
Les dirigeants israéliens, en particulier M. Netanyahu, ont rendu un
hommage chaleureux au premier président noir de l’Afrique du Sud après sa
mort.
Mais certains commentateurs n’ont pas manqué de rappeler qu’Israël avait
entretenu des relations très étroites avec le régime de l’apartheid, au point
de pousser les Etats-Unis à menacer de remettre en cause leur généreuse aide
militaire annuelle à l’Etat hébreu sous le gouvernement de droite de Yitzhak
Shamir (1986-1992) en raison de ses liens de défense avec les autorités
blanches de Prétoria.
Après sa libération de prison, Nelson Mandela lui-même avait fait
comprendre aux Israéliens, compromis avec le régime ségrégationniste, que la
nouvelle Afrique du Sud souhaitait qu’ils accordent aux Palestiniens « leur
droit à la liberté », a raconté dimanche Alon Liel, qui devint ambassadeur
d’Israël en Afrique du Sud en 1992, dans le quotidien Yediot Aharonot.
agr-scw/jr