JERUSALEM, 06 nov 2013 (AFP) – Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a
démarré mercredi à Jérusalem un nouvelle mission au Proche-Orient avec des
entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour tenter
de sauver des négociations israélo-palestiniennes en crise.
La rencontre Kerry-Netanyahu devait débuter dans un grand hôtel de
Jérusalem en début de matinée. Le secrétaire d’Etat américain se rendra
ensuite à la mi-journée à Bethléem, en Cisjordanie, pour s’entretenir avec le
président palestinien Mahmoud Abbas.
Ce nouveau round de discussions relancées en juillet, après près de trois
ans d’interruption, se déroule dans une atmosphère de crise.
Les Palestiniens ont fait part mardi soir de leur refus de poursuivre les
négociations tant que la colonisation israélienne continuerait.
d’offre pour construire près de 2.000 logements en Cisjordanie occupée et à
Jérusalem-Est annexée.
ne pouvons pas poursuivre les négociations sous cette offensive sans précédent
dans les colonies », a affirmé à l’AFP un haut responsable palestinien sous
couvert de l’anonymat
mardi soir », a ajouté la même source à l’issue d’une rencontre très houleuse
entre négociateurs palestiniens et israéliens à Jérusalem
Palestiniens, les pourparlers de paix courent à l’échec à moins d’une
intervention du médiateur américain, ont récemment averti responsables
palestiniens et médias israéliens.
Les pourparlers en cours sont censés aboutir à un accord définitif au bout
de neuf mois.
M. Kerry s’est malgré tout déclaré « optimiste » le week-end dernier quant au
processus de paix, affirmant espérer des « progrès dans les prochains mois ».
Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Zeev Elkin, a pour sa
part déclaré mercredi matin que les Palestiniens « cherchent une raison de fuir
de la table des négociations ». « La construction (dans les colonies) ne doit
pas empêcher la poursuite des négociations », a ajouté M. Elkin à la radio
publique.
Interrogé sur les critiques américaines contre la relance de la
colonisation, le vice-ministre a affirmé qu’il existait « un désaccord connu »
avec Washington sur ce dossier.
« Mais les Américains n’ont par été surpris, les constructions constituent
une question stratéqique pour nos frontières de sécurité et notre capitale
(Jérusalem) », a ajouté M. Elkin.
Selon lui « le problème principal ce n’est pas la construction, mais le
refus des Palestiniens de reconnaître Israël comme l’Etat du peuple juif ».
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