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Edito de Alain SAYADA : Pour que nos enfants reviennent…

 

Que se passe t-il au sein du gouvernement israélien ? Que fait Bibi ? Récemment, il avait,

en concertation avec ses ministres, pris la décision de ne plus rendre les corps des

terroristes après un attentat. Une initiative qui avait été bien acceptée, autant par les

Israéliens que par les responsables de la sécurité du pays, tous favorables à cette

mesure. Au-delà du fait que rendre les corps des terroristes sans exiger de contrepartie

était source de faiblesse pour la défense israélienne, cela renforçait le délire et la soif de

sang d’une population palestinienne chauffée à blanc autant que les lames qu’elle utilise

désormais pour assassiner et blesser des civils israéliens.

Car que ce passe-t-il lorsque la dépouille d’un terroriste rentre au bercail ? Les femmes

font des gâteaux au miel, célébrant le mort comme un martyr, les hommes, les enfants,

hallucinés par les discours de haine et les appels au meurtre, jurent sur le corps du

défunt de le venger et de poursuivre son œuvre macabre. Rendre les corps de ces

terroristes, c’est motiver, à coup sûr, d’autre actions contre les Israéliens !

Par ailleurs, pourquoi devrait-on se montrer plus humains que l’ennemi, le Hamas (et

non le peuple palestinien) qui lui, n’a toujours pas rendu les corps de nos enfants, Oron

Shaul et Hadar Goldin, tombés pendant l’opération Bordure Protectrice au cours de l’été

2014 ? Le cabinet de sécurité avait décidé de ne plus rendre les corps des terroristes

palestiniens tant que les corps des soldats israéliens ne seraient pas rendus.

En jouant ainsi les girouettes, sans expliquer au peuple israélien ce qui motive un tel

revirement, le gouvernement réagit de façon incohérente, voire troublante…

Comme vous, lecteurs, je ne comprends pas : alors que nous envoyons nos enfants

défendre l’État d’Israël, que certains tombent au champ d’honneur, non je ne comprends

pas qu’on n’exige pas que leurs dépouilles nous soient rendues. Que leurs familles

puissent faire leur deuil, en offrant à leurs enfants une sépulture digne, dans le respect

de la Halakha.

Aujourd’hui les civils israéliens vivent dans la peur. Les soldats israéliens sont en état

d’alerte maximum. Nous juifs du monde entier ne demandons qu’une seule chose : que

notre pays, Israël, puisse vivre et prospérer en paix. Que Jérusalem, notre capitale

éternelle, une et indivisible, nous soit rendue. Que le peuple palestinien se délivre de ses

« élites » corrompues, de ses terroristes multimilliardaires qui le dirigent.

Ce revirement inexpliqué du gouvernement israélien laisse à penser que d’autres sont à

la manœuvre… Qui exige d’Israël le retour des corps des terroristes ? Qui oblige Israël à

se soumettre en la matière au bon vouloir des Palestiniens sans exiger de contrepartie ?

Le peuple israélien, qui a voté, qui, contre toute attente, a donné sa confiance, une fois

encore à Benjamin Netanyahou aux dernières élections, n’a-t-il pas son mot à dire en la

matière ?

Soumettons aux Israéliens un référendum sur cette situation en posant la question

suivante :

« Devons-nous remettre les corps des terroristes tant que nos enfants morts en

défendant Israël ne nous sont pas rendus ? »

Cette mesure, je vous l’ai dit, est autant un déni de démocratie envers les Israéliens

qu’un aveu de faiblesse vis-à-vis du Hamas et de l’Autorité palestinienne. Les différentes

factions qui ont le pouvoir dans les territoires palestiniens doivent savoir quels sont les

risques, pour leur population s’ils s’obstinent à encourager les attaques contre les civils

israéliens. Ils doivent comprendre que tout acte terroriste engendrera des sanctions

contre les auteurs de ces actes, mais aussi leurs complices et leurs proches.

Si la négociation a ses vertus pour arrêter l’engrenage de la violence, la fermeté n’en est

pas moins nécessaire…

Et puisque le gouvernement semble les avoir abandonnés, je terminerai cet édito avec

une pensée pour ceux dont les corps restent introuvables.

Monsieur le Premier ministre, vous avez le devoir de ramener nos enfants à la maison.

Ils ne peuvent être laissés aux mains de l’ennemi. Le peuple juif n’abandonne jamais les

siens, morts ou vivants…

A tous nos enfants tombés durant les différents conflits depuis la création de l’État

d’Israël,

A toutes ces familles qui pleurent, inconsolables, parce que leurs enfants ont perdu la vie

en nous défendant,

A vous Oron Shaul zal et Hadar Goldin zal,

Je dis qu’il est temps de rentrer à la maison et que nous ne vous oublions pas.

Am Israel Haï

Alain Sayada

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