JERUSALEM, 14 oct 2013 (AFP) – L’armée israélienne a consenti à
expérimenter des alternatives aux arrestations nocturnes de mineurs
palestiniens en Cisjordanie et à des audiences séparées pour les enfants
devant les tribunaux militaires, en réponse à un rapport de l’Unicef, a
annoncé lundi cette agence de l’ONU.
Dans un rapport publié en mars, l’Unicef (Fonds des Nations unies pour
l’enfance) déplorait que des centaines d’enfants palestiniens soient victimes
chaque année de « mauvais traitement systématique » dans le système de détention
militaire israélien, dénonçant comme unique au monde le jugement généralisé de
mineurs par des tribunaux militaires.
Israël avait répondu avoir collaboré à l’élaboration du rapport et s’était
engagé à en « étudier les conclusions pour oeuvrer à les appliquer en
coopération avec l’Unicef ».
« Sept mois après la publication du document, les allégations de violations
se poursuivent », indique l’agence dans un communiqué, précisant que « les
autorités israéliennes prennent des mesures pour répondre à certaines
recommandations de l’Unicef ».
Elle salue comme un « important développement » le fait que le commandement
Centre de l’armée israélienne, en charge de la Cisjordanie occupée, ait
accepté « en septembre 2013 de piloter des convocations tests d’enfants dans
deux zones de Cisjordanie au lieu d’arrestations nocturnes ».
Le procureur militaire a décidé qu’à partir de juin 2013 « les audiences sur
la détention des enfants se tiennent séparément des adultes », ajoute l’Unicef,
qui mentionne également un ordre militaire d’avril réduisant la durée de la
période entre l’arrestation des enfants palestiniens et leur première
présentation à un juge militaire.
L’Unicef continuera à plaider pour « l’application de la totalité des 38
recommandations du document », selon le communiqué, citant « la prohibition de
pratiques telles que le bandage des yeux, l’immobilisation douloureuse, la
fouille intégrale et l’isolement carcéral des enfants ».
« Chaque année, environ 700 enfants palestiniens de 12 à 17 ans, en grande
majorité des garçons, sont arrêtés, interrogés et détenus par l’armée, la
police et les agents de sécurité israéliens », selon le rapport publié en mars.
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