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Mort de Nicholas Winton, le « Schindler britannique »

Le Britannique Nicholas Winton, qui avait sauvé 669 enfants tchèques et slovaques, juifs pour la plupart, des camps nazis, est mort « paisiblement », mercredi 1er juillet, à l’âge de 106 ans, a annoncé sa famille. David Cameron, le premier ministre britannique, a rendu hommage à cet homme, anobli en 2002 pour ses actes de bravoure :

« Le monde a perdu un grand homme. Nous ne devons jamais oublier l’humanité dont a fait preuve Sir Nicholas Winton en sauvant tant d’enfants de la Shoah. »

En 1938, alors employé de la Bourse de Londres, Nicholas Winton s’était rendu à Prague à l’invitation d’un ami travaillant à l’ambassade britannique. Celui-ci lui demande de l’aide alors qu’une partie de la Tchécoslovaquie est sous la botte des nazis et que des camps de réfugiés sont mis en place.

Des actes héroïques découverts 50 ans après

les enfants 60 ans après
les enfants 60 ans après

 

Winton ouvre un « bureau » dans un hôtel de Prague, recevant des parents juifs pressés de mettre leurs enfants en lieu sûr. Pour obtenir un visa, il faut trouver pour chaque enfant une famille d’adoption et verser une caution, sans compter les fonds pour le transport par train.

Entre mars et août 1939, le Britannique contribue ainsi à évacuer vers son pays natal huit trains remplis d’enfants. Un neuvième convoi, le plus important, était prévu le 3 septembre pour 250 enfants. Mais il fut bloqué par l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne, et tous ces enfants ont disparu. Près de 10 000 enfants ont fui Prague vers la Grande-Bretagne dans ce que l’on a appelé les Kindertransports. Mais ces opérations étaient organisées et financées. Winton a tout mis en place, presque seul.

Mais l’homme estimait n’avoir rien fait d’exceptionnel. C’est sa femme qui découvrira par hasard, près d’un demi-siècle plus tard, ce qu’il avait fait, en retrouvant, dans une vieille sacoche enfouie au grenier, la liste des enfants et des lettres de leurs parents. Quelques années plus tard, le premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair, lui donnera le surnom de « Schindler britannique ». Sa fille Barbara a dit qu’elle espérait que l’on se souviendrait du sens de l’humour et de l’héroïsme de son père.
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