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L’Agence juive s’attend à une Aliyah massive de 120 000 juifs français

jan 26, 2015

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L’Agence juive envisage l’Aliyah de 120 000 juifs (1/5 des juifs français) sur les 4 prochaines années. La perspective peut sembler surréaliste  mais le terrorisme islamique radical et le climat d’antisémitisme généralisé dans le pays ont profilé l’ombre de l’ère nazie sur la communauté juive de Franc

L’Institut de Politique du Peuple Juif, le Think Tank de l’Agence juive, projette des opportunités d’emplois pour attirer les juifs français qui ont un niveau de vie relativement élévé.

Le nombre de juifs qui a quitté la France pour Israël l’an passé est de 7,000, un chiffre modeste mais en augmentation sensible par rapport aux années précédentes. Le Président de l’Agence juive Natan Sharansky a dit qu’il s’attendait à une Aliyah de 15,000 juifs français en 2016, mais le Think Tank de l’Agence juive prévoit davantage.

Si l’histoire se répète, une Aliyah massive donnera beaucoup de travail à l’Agence juive, gonflera son budget et apportera de minces résultats.

L’Aliyah des pays occidentaux n’a jamais été impressionnante sauf après la victoire d’Israël sur les ennemis arabes lors de la Guerre des Six Jours en 1967.

Depuis 1970, la seule Aliyah remarquable est venue d’Union Soviétique, d’où plus de 1 million de juifs – dont 300,000 n’étaient pas juifs selon les Lois juives  — sont venus s’installer en Israël.

Mais les juifs ont traditionnellement un bon niveau de vie en Diaspora, auquel ils s’accrochent jusqu’à ce qu’ils soient expulsés ou souvent essaient de fuir alors qu’il est déjà trop tard.

La peur et la haine n’ont pas encore donné des frissons dans le dos aux Juifs américains, qui pour la plupart considèrent Israël comme un lieu pour les Juifs malheureux qui ne peuvent survivre ailleurs. La « Medina d’Or » est réticente à l’Aliyah depuis le rétablissement de l’Etat d’Israël en 1948.

Lors d’un voyage à Baltimore en 1951, le Premier ministre David Ben Gourion a dit au pauvre devenu millionnaire Jacob Blaustein qu’il espérait une Aliyah de milliers de Juifs tous les mois, ce à quoi Blaustein rétorqua, « l’Amérique est notre maison. »

Imaginez qu’un juif américain sur cinq fasse son Aliyah. Il y aurait un boom économique. Le soi-disant «problème démographique» d’une population arabe et bédouine dominant les juifs disparaîtrait.

Si même 10 pour cent de 1 million de Juifs américains venaient s’installer en Judée et la Samarie, il n’y aurait aucun doute sur sa place en Israël.

Mais les Américains ne font pas face à la menace imminente qui provoque la peur et la panique des Juifs français.

Les plans de l’Agence Juive ne sont pas une chimère.

«J’étais à Netanya ce Shabbat passé, et tout le monde parle de l’Aliyah des Juifs de France», a déclaré dimanche une expatriée française Yisca Maimon à Jewish Press.

Elle explique:
Ils ont peur d’aller au supermarché et à la synagogue et de se faire tuer. Le mouvement de l’Aliyah commence avec un ami, puis un autre ami, et chacun influence l’autre. Les Juifs de France sont très proches l’un de l’autre. Les gens ont peur du terrorisme islamique parce qu’il n’y a absolument aucune sécurité là-bas. Oui, il y a des attaques dans les synagogues et les supermarchés en Israël, mais ici nous avons Tsahal. Nous sommes dans notre propre maison.

Les Juifs de France sentent qu’ils ne peuvent plus rester. Ils savent qu’ils doivent quitter. Il y a près de 8 millions de musulmans en France, et leur présence est de plus en plus écrasante. Tout le monde a peur.

Il y a une autre raison pour les Juifs de fuir la France, c’est qu’ils veulent que leurs enfants restent Juifs. Le taux d’assimilation est proche de 70 pour cent, ce qui soulève la question de savoir quels Juifs s’installeront en Israël.

Les Rabbins ultra-orthodoxes qui ne sont pas ultra-sionistes – sauf qu’ils vivent en Israël – ont déjà objecté à cette Aliyah de masse en raison de problèmes de la Loi Juive.

Ils disent qu’ils ont peur des Juifs laïques, mais en vérité, ils ont également peur de la communauté nationale religieuse grandissante en Israël, qui, depuis ces deux décennies est devenue très influente dans l’armée israélienne, dans des domaines professionnels et maintenant à la Knesset autour du  Bayit Yehudi (Jewish Home), le parti, qui a ouvert ses portes aux juifs laïcs qui sont aussi de forts nationalistes.

L’Agence Juive devra faire face au problème de «qui est Juif» le moment venu. Elle devra aussi rationaliser le processus d’absorption pour permettre aux professionnels, comme les médecins et les avocats, de pratiquer en Israël sans ces obstacles illogiques qui existent tout simplement depuis la renaissance de l’Etat moderne quand les premiers israéliens s’attendaient à ce que tout le monde soit comme eux.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a déclaré au Cabinet dimanche, « Nous devons nous préparer à absorber une immigration à grande échelle en Israël. À cette fin, nous travaillons à éliminer les obstacles pour la reconnaissance des diplômes professionnels en Israël.

Dans le même temps, nous allons préparer un plan d’urgence pour annuler la bureaucratie, afin de permettre la construction massive pour l’absorption  d’immigrés, tout comme nous l’avons fait précédemment pour la grande vague d’immigration de l’Union soviétique « .

Si l’Agence Juive peut réussir, cela pourrait même commencer à attirer plus d’Américains, pas assez pour faire du baseball le passe-temps national israélien, mais assez pour rendre le hamburger aussi populaire que le falafel.

Tzvi Ben-Gedalyahu

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