En vue des menaces terroristes qui pèsent actuellement sur la France, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exigé la présence de « forces d’interventions rapides » à une distance de 20 minutes maximum de n’importe quel point du pays afin de pouvoir riposter à une éventuelle attaque.
Les stratèges ont décidé de «durcir», sans attendre, un maillon plus que jamais stratégique de la chaîne de sécurité, celui des brigades anticriminalité (BAC) de la police nationale et des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG).
Intervenant en complément des patrouilles de police-secours ou des brigades territoriales, ces unités sont appelées à devenir le fer de lance visant à figer, voire à neutraliser les commandos de tueurs en attendant la venue des unités spécialisées de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), du Raid ou du GIGN.
Pour cela, ils seront équipés de 300 fusils d’assaut allemands HK G36, une arme de guerre assez compacte et offrant une redoutable puissance de feu capable de traverser des gilets pare-balles semblables à ceux que portaient Merah, Coulibaly ou encore les frères Kouachi.
D’une portée pratique pouvant aller jusqu’à 500 m, ce fusil d’assaut allemand HK G36 est une arme de guerre assez compacte. Sa cadence de tir est de 750 coups par minute.
Côté renseignement territorial, le ministère de l’Intérieur déploie ses antennes plus en profondeur dans les régions. Le Service central du renseignement territorial (SCRT, ex-renseignements généraux) a vu ses effectifs bondir en un an pour atteindre les 2 400 agents, dont plus de 93 % labourent la province pour collecter et raffiner des signaux dits de «basse intensité».