Des attentats islamistes contre la France, d’une ampleur inégalée, se préparent et risquent d’être impossibles à déjouer, estiment des experts et des responsables.
Seules la chance et la maladresse opérationnelle des auteurs des dernières attaques, comme celles de Villejuif ou du train Thalys, ont permis l’arrestation des apprentis-djihadistes mais cela ne peut durer et les prochains bilans risquent d’être lourds, ajoutent-ils.
« Le thermomètre grimpe. Pour l’instant, nous avons eu des attentats de cour de récréation », confie à l’AFP, sous le sceau de l’anonymat, un responsable de la lutte antiterroriste. « Si l’attaque dans le Thalys avait fonctionné, on était très mal. Le gars avait mal engagé le chargeur de sa kalachnikov. Nous pensons que Sid Ahmed Ghlam (auteur de l’attaque avortée contre une église à Villejuif) s’est dégonflé au dernier moment et s’est tiré dans la jambe ».
« Les modes opératoires ont changé : avant on mettait des bombes. Aujourd’hui il faut tenir dans le temps, pour que les médias puissent s’accrocher à l’événement, le diffuser en direct pour un maximum de publicité », ajoute-t-il. « La mode est désormais des attaques à la kalachnikov, qui vont durer ».
Ce que les services antiterroristes craignent particulièrement, c’est une copie, à Paris ou dans une grande ville, de l’attaque par un commando bien armé du centre commercial Westgate à Nairobi, en septembre 2013, qui a fait 68 morts au terme de quatre jours de siège.
« S’ils s’enferment dans un grand magasin, c’est le cauchemar pour les trouver », poursuit le même responsable. « Rien que pour savoir combien il y a de tireurs, puis pour les trouver, les neutraliser, il faut des heures. Le jour où on tombe sur deux bons vétérans des combats en Syrie, on est mal ».
Un autre responsable antiterroriste, qui demande également à ne pas être identifié, approuve : « Jusqu’à aujourd’hui, on a eu les peintres en bâtiment. Ce qu’on craint vraiment, ce sont les professionnels qui vont suivre ».
Israël Actualités avec AFP.
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